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Prévenir les rechutes dans le TOC : un chemin d’équilibre



Vivre avec des Troubles Obsessionnels Compulsifs est une lutte quotidienne, et lorsque l’on commence à aller mieux, on espère toujours que les TOC ne reviendront jamais. Pourtant, la réalité est plus complexe : le TOC est un trouble chronique, et les rechutes peuvent survenir, parfois même sans prévenir.

Mais une rechute n’est pas un échec, ni un retour à la case départ. C’est une étape du processus. L’important n’est pas d’éviter toute rechute, mais d’apprendre à les reconnaître et à mieux les gérer.


Reconnaître les premiers signes


Les TOC reviennent souvent de manière insidieuse. Ils ne frappent pas toujours de plein fouet, mais s’installent petit à petit, souvent sous forme de signaux que l’on peut repérer :

Les pensées obsessionnelles reviennent plus souvent, avec une intensité croissante.

Les compulsions, même légères, reprennent place dans le quotidien, parfois sous prétexte de "juste une fois".

L’anxiété semble plus difficile à gérer, avec une impression de perte de contrôle.

Une fatigue mentale et émotionnelle apparaît, rendant plus vulnérable aux automatismes du TOC.

Apprendre à reconnaître ces signaux d’alerte permet d’agir avant que la rechute ne s’installe complètement.


Ne pas céder au "juste une fois"


Le TOC est rusé. Lorsqu’il commence à revenir, il ne demande pas grand-chose au début : "Un seul petit rituel, juste pour apaiser l’angoisse", "Cette fois seulement, parce que la journée est difficile".


Mais céder une fois, c’est ouvrir la porte. Et le TOC ne s’arrête pas là : il reprend son emprise petit à petit, gagnant du terrain jusqu’à redevenir envahissant.

La clé ? Repérer ce mécanisme et refuser ces petites exceptions. Chaque fois que l’on résiste, on affaiblit le TOC et on renforce sa propre capacité à le contrôler.


Garder ses stratégies actives

Lorsque l’on commence à aller mieux, on a parfois tendance à laisser de côté les outils qui nous ont aidés :

  • Les exercices d’exposition et prévention de la réponse (ERP)

  • Les techniques de respiration et de relaxation

  • Les pensées alternatives développées en thérapie

Or, ces outils ne sont pas là uniquement pour la période de crise. Les conserver et les utiliser régulièrement permet de solidifier les progrès et de limiter les rechutes.


Ne pas s’isoler


Les TOC ont tendance à enfermer dans une bulle. L’isolement est un terreau fertile pour la rechute : lorsque l’on est seul avec ses pensées obsessionnelles, elles prennent plus de place et deviennent plus difficiles à contrer.

Parler à une personne de confiance quand on sent que les TOC reviennent peut faire toute la différence.

Rester en contact avec une communauté de soutien, que ce soit des proches, des groupes spécialisés ou une association comme TocToMe.

Ne pas hésiter à consulter un professionnel avant que la rechute ne s’installe durablement.


Accepter que les rechutes font partie du chemin


Une rechute ne signifie pas que tout est perdu. C’est une étape, un ajustement, parfois même un rappel que le combat contre le TOC est une bataille de long terme.

L’essentiel est de ne pas culpabiliser. Plutôt que de voir la rechute comme un échec, il faut la considérer comme une opportunité de mieux comprendre ses fragilités et de renforcer ses stratégies.

Le chemin vers la guérison n’est pas linéaire, mais chaque pas, même le plus petit, est une avancée. 💙


💬 Et vous, quelles sont vos stratégies pour éviter les rechutes ou les gérer lorsqu’elles surviennent ?


 
 
 

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